Comment la villa a-t-elle obtenu son nom "Cebenna"?
Le massif dominant la région, qui s’entend jusqu’à 1091 mètres d’altitude, à l’extrémité sud des Cévennes, est officiellement appelé « CAROUX ».
Dans le langage populaire on parle de « Cebenna » ou de « La Femme allongée ». Vous trouvez la légende ci-dessous.
En plus, le choix du nom « Cebenna » est inspiré d’un de nos vins préférés.
« Cebenna » est un excellent vin rouge bio du Domaine « Les Eminades », dans le village voisinant Cebazan.
La légende du Caroux (Cebenna et Réa)
"En ce temps-là vivaient Cebenna
et Réa, les deux derniers Géants, descendants des Titans. Ils étaient les seuls
à survivre sur la terre. Allant main dans la main, sensibles à la beauté de la
nature, ils affectionnaient par dessus tout un plateau et un roc appelés Caroux
d'où leur regard s'étendait jusqu'à la mer.
Mais le Dieu de l'Olympe, impatient
de faire place aux hommes ne cessait de crier "qu'ils meurent !" et
la Terre finit par céder à la volonté de celui-ci.
Un soir de grande douceur, Cebenna
s'étendit sur le roc pendant que Réa remontait le lit du ruisseau d'Héric.
Soudain, Cebenna fut surprise en sentant le roc se ramollir. Effrayée, et
malgré un brusque sursaut, la pierre recouvrit son corps et l'immobilisa.
Alors, dans un dernier effort, elle renversa sa tête en arrière et poussa un
cri de désespoir. Les larmes s'échappant de ses yeux tombèrent goutte à goutte
dans les eaux du Rieutord.
Au cri de Cebenna, Réa voulut
s'élancer vers elle. Hélas, ses pieds s'enfoncèrent, aspirés par le torrent. Il
tomba à genoux pendant que ses mains se fixaient sur la paroi rocheuse. En
essayant de s'échapper, il s'enfonça jusqu'aux épaules et la roche devenue glue
épousa la forme de sa tête et étouffa son dernier cri pendant qu'Héric déferlait
en grondant…
C'est ainsi que tel le gisant de
pierre d'un tombeau, le corps de Cebenna, l'infortunée fille des Titans, dessine à jamais ses formes au
sommet du Caroux."
Si vous allez aux gorges d'Héric,
vous saurez maintenant pourquoi le roc Caroux présente la forme d'une femme
allongée et pourquoi, entre le 2ème et le 3ème pont, le lit d'Héric s'obstrue
d'une gigantesque tête de pierre.
Inspiré
d'un texte de Michel Cros